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Les instituts fortement impactés par la crise
Considérés comme non essentiels durant la seconde vague du Covid-19, la crise sanitaire a fortement impacté les instituts d’esthétique et de coiffure, bien plus que d’autres métiers.
Le bilan de 2020 a pu être dressé au début de l’année 2021 et la diminution du chiffre d’affaires du secteur de la beauté s’évaluait à -24%. En effet, les salons ont fermé pendant environ 3 mois (plus ou moins selon les régions), et lors des réouvertures, les protocoles sanitaires exigés ont réduit la cadence de l’activité ainsi que l’étendue des offres dans certains cas (des soins du visage impossibles avec le port du masque par exemple). Enfin, alors que beaucoup d’instituts complètent leur chiffre d’affaires par les ventes additionnelles de produits, ceux n’ayant pas mis en place de « click and collect » ont vu une chute de leur résultat encore plus conséquente.
Les bénéfices des salons ont tellement diminué que leur taux d’endettement a grimpé malgré les aides de l’État. D’ailleurs, selon le logiciel de caisse Wavy, 3% des salons auraient définitivement fermé en 2020 suite aux confinements.
Une digitalisation forcée
Pour compenser leur manque à gagner, beaucoup d’instituts se sont digitalisés pour garder le lien avec leurs clients tout en s’adaptant aux contraintes sanitaires. Alors que ce secteur a longtemps été en retard d’un point de vue technologique (outils de gestion) et digital (outils de marketing et communication), les salons ont pu bénéficier de ce ralentissement d’activité pour s’orienter vers de nouvelles approches :
- prise de rendez vous en ligne via des outils externes ou leur site web (en bénéficiant de l’aide de l’État pour la numérisation des entreprises)
- soins à distance grâce à la visioconférence
- communication digitale grâce aux réseaux sociaux ou au site web
Bon nombre de salons ont par exemple proposé à leurs abonnés sur les réseaux sociaux tels que Instagram, Facebook ou Tiktok :
- des idées de soins DIY (Do It Yourself) à base de produits du quotidien (miel, sucre, huile de coco etc.)
- des idées de coiffures ou de make-up sous forme de tutos explicatifs
- des conseils et tests de produits et de marques
- des tutos de massages du visage pour un effet bonne mine
- etc.
Se former aux techniques digitales
Aujourd’hui, la plupart des écoles qui forment aux métiers de la beauté intègrent au sein de leurs programmes les nouvelles techniques digitales de vente et de communication. L’école Silvya Terrade, qui propose de la formation Coiffure et Esthétique (CAP, Bac Pro) par exemple, dispose de formations dédiées au digital et aux techniques du web.
Les instituts peuvent donc s’appuyer sur les connaissances de leurs apprentis et jeunes diplômés pour proposer de nouvelles méthodes et des offres différenciantes en mettant le digital au service de leur activité.
La fidélisation de la clientèle a toujours été au centre des préoccupations des salons d’esthétique et de coiffure, et en période de crise, garder le lien grâce à un site web et une bonne utilisation des réseaux sociaux a permis de mieux préparer la réouverture, et d’augmenter son chiffre d’affaires au sortir de la crise.